Le poète arabe Qays ibnal-Mulawwah, devenu le Fou de Laylâ par excès d'amour, a été progressivement annexé par la mystique musulmane, dans le champ arabe puis essentiellement persan, afin de figurer deux modalités particulières du rapport à Dieu : l'amour en dépit de la séparation damnante et l'union à travers ou même grâce à l'absence. Au-delà du motif de l'excès, l'identification et l'expulsion amoureuse expliquent aussi la métaphorisation en laquelle Majnoun désigne le parfait adorateur tandis que son aimée symbolise l'inaccessible divinité.
Le poète arabe Qays ibnal-Mulawwah, devenu le Fou de Laylâ par excès d'amour, a été progressivement annexé par la mystique musulmane, dans le champ arabe puis essentiellement persan, afin de figurer deux modalités particulières du rapport à Dieu : l'amour en dépit de la séparation damnante et l'union à travers ou même grâce à l'absence. Au-delà du motif de l'excès, l'identification et l'expulsion amoureuse expliquent aussi la métaphorisation en laquelle Majnoun désigne le parfait adorateur tandis que son aimée symbolise l'inaccessible divinité.