"Le temps du monde fini commence", "L'Europe n'aura pas eu la politique de sa pensée", "Nous autres, civilisations..." : les formules sont célèbres qui disent le souci politique de Paul Valéry et sa réflexion, après Nietzsche, sur l'"Esprit européen". Il reste que la pensée du poète, en ces domaines, a donné lieu à bien des méprises et qu'elle nourrit, aujourd'hui encore, polémiques et jugements contradictoires. Pour tenter un bilan, à la veille du cinquantenaire de la disparition de Valéry et au lendemain de l'intégration européenne, le Centre d'études valéryennes de l'Université de Montpellier a demandé son témoignage à l'ambassadeur François Valéry, fils puîné du poète. Et à deux éminents spécialistes de l'oeuvre, de croiser leurs "regards" sur l'essentiel : c'est entre Allemagne et Espagne, entre rigueur et "latinité", que se construit, pour Valéry, le destin communautaire.
"Le temps du monde fini commence", "L'Europe n'aura pas eu la politique de sa pensée", "Nous autres, civilisations..." : les formules sont célèbres qui disent le souci politique de Paul Valéry et sa réflexion, après Nietzsche, sur l'"Esprit européen". Il reste que la pensée du poète, en ces domaines, a donné lieu à bien des méprises et qu'elle nourrit, aujourd'hui encore, polémiques et jugements contradictoires. Pour tenter un bilan, à la veille du cinquantenaire de la disparition de Valéry et au lendemain de l'intégration européenne, le Centre d'études valéryennes de l'Université de Montpellier a demandé son témoignage à l'ambassadeur François Valéry, fils puîné du poète. Et à deux éminents spécialistes de l'oeuvre, de croiser leurs "regards" sur l'essentiel : c'est entre Allemagne et Espagne, entre rigueur et "latinité", que se construit, pour Valéry, le destin communautaire.