Je passai les mois suivants dans un état second, dormant peu, me nourrissant mal. Je hantais les lieux publics, guettant les conversations, dressant l’oreille dès que j’entendais les mots « cochon », « chaise électrique » ou « moissonneuse-batteuse ». Je buvais pour tenter d’oublier, mais cela ne servit qu’à me faire perdre la tête davantage. Il m’arrivait de me réveiller dans une ruelle sombre, couvert d’immondices, sans savoir comment j’étais arrivé là, ne gardant que le vague souvenir de quelque taupin me menaçant de sévices si je continuais à importuner les clients avec cette histoire de cochon..