Souffrir veut dire avoir mal. Or, quand l'identité n'habite plus son propre monde, il n'y a plus pour elle de distinction entre l'ordinaire et l'insolite. Toutes les moeurs sont, de son point de vue, des "pré-jugés", des "jugements" portant sur ce qui se passe et ce qui doit se passer. L'identité se trouve déjà condamnée par la société et par le monde avant d'en faire partie ; elle est l'étranger condamné à ne pas être accueilli. L'identité aban-donnée exige d'être reconnue comme en faisant partie pour être comme tout le monde, un organe mondain, une invasion anonyme.
Souffrir veut dire avoir mal. Or, quand l'identité n'habite plus son propre monde, il n'y a plus pour elle de distinction entre l'ordinaire et l'insolite. Toutes les moeurs sont, de son point de vue, des "pré-jugés", des "jugements" portant sur ce qui se passe et ce qui doit se passer. L'identité se trouve déjà condamnée par la société et par le monde avant d'en faire partie ; elle est l'étranger condamné à ne pas être accueilli. L'identité aban-donnée exige d'être reconnue comme en faisant partie pour être comme tout le monde, un organe mondain, une invasion anonyme.