Entre 1959 et 1960, onze lettres ont créé une onde de choc sans précédent dans la communauté politique québécoise. Un jeune frère enseignant, intelligent et cultivé, répond à l'éditorial d'un journaliste lucide et critique.
Jean-Paul Desbiens réagit aux propos d'André Laurendeau, éditeur du journal Le Devoir. Nous sommes le 30 avril 1960. Laurendeau interroge les éducateurs francophones : « De quoi ont-ils peur et pourquoi? » demande-t-il. La réponse est assez simple, rétorque l'enseignant : « Nous avons peur de l'autorité. Nous vivons dans un climat magique où il s'agit, sous peine de mort, au moins, de n'enfreindre aucun tabou, de respecter toutes les formules, tous les formalismes,» Les propos du jeune frère ont résonné dans notre espace public. Mais ne devraient-ils pas résonner encore ? Les formalismes ont changé, mais peut-être en avons-nous créé de nouveaux ?
Aujourd'hui, Le Devoir a cent ans et nous présentons les onze lettres écrites par le frère Untel. Elles furent le creuset des célèbres Insolences; elles sont l'occasion de découvrir ou de revisiter un des moments les plus importants de notre devenir national, celui de la Révolution tranquille. Ne seraient-elles pas aussi l'occasion d'évaluer cette révolution et ses conséquences ? C'était du moins l'avis du frère Untel en 2004.
Dans cet ouvrage, en plus des lettres, vous retrouverez le texte inédit d'un entretien entre Jean –Paul Desbiens et Louis-André Richard.
Entre 1959 et 1960, onze lettres ont créé une onde de choc sans précédent dans la communauté politique québécoise. Un jeune frère enseignant, intelligent et cultivé, répond à l'éditorial d'un journaliste lucide et critique.
Jean-Paul Desbiens réagit aux propos d'André Laurendeau, éditeur du journal Le Devoir. Nous sommes le 30 avril 1960. Laurendeau interroge les éducateurs francophones : « De quoi ont-ils peur et pourquoi? » demande-t-il. La réponse est assez simple, rétorque l'enseignant : « Nous avons peur de l'autorité. Nous vivons dans un climat magique où il s'agit, sous peine de mort, au moins, de n'enfreindre aucun tabou, de respecter toutes les formules, tous les formalismes,» Les propos du jeune frère ont résonné dans notre espace public. Mais ne devraient-ils pas résonner encore ? Les formalismes ont changé, mais peut-être en avons-nous créé de nouveaux ?
Aujourd'hui, Le Devoir a cent ans et nous présentons les onze lettres écrites par le frère Untel. Elles furent le creuset des célèbres Insolences; elles sont l'occasion de découvrir ou de revisiter un des moments les plus importants de notre devenir national, celui de la Révolution tranquille. Ne seraient-elles pas aussi l'occasion d'évaluer cette révolution et ses conséquences ? C'était du moins l'avis du frère Untel en 2004.
Dans cet ouvrage, en plus des lettres, vous retrouverez le texte inédit d'un entretien entre Jean –Paul Desbiens et Louis-André Richard.