Le rôle de la presse dans la constitution du littéraire au Bas-Canada et au Brésil au début du XIXe siècle.
Si toutes les cultures du Nouveau Monde sont fondées sur une langue et un imaginaire empruntés aux cultures européennes dont elles sont issues, dans quelles conditions et sous quelle forme peut-on voir émerger une littérature propre aux collectivités neuves? Se penchant sur le cas des sociétés québécoise et brésilienne, le présent ouvrage tente de répondre à ces questions en s’attardant au moment où l’imprimerie y est implantée et où paraissent les premiers journaux. Malgré la censure que les autorités politiques exercent alors sur l’opinion publique naissante, la presse permet que soient produits et diffusés sur place des textes qui s’adressent au public local. Ces écrits journalistiques recourent à des procédés littéraires « étrangers » (hérités de la rhétorique classique) qui sont néanmoins adaptés au contexte sociopolitique et culturel de chaque collectivité. On constate ainsi que, dès le début du XIXe siècle, le discours journalistique participe tant à l’expression d’une conscience identitaire qu’à la formation d’une littérature originale qui se donne, à terme, comme « nationale ».
Le rôle de la presse dans la constitution du littéraire au Bas-Canada et au Brésil au début du XIXe siècle.
Si toutes les cultures du Nouveau Monde sont fondées sur une langue et un imaginaire empruntés aux cultures européennes dont elles sont issues, dans quelles conditions et sous quelle forme peut-on voir émerger une littérature propre aux collectivités neuves? Se penchant sur le cas des sociétés québécoise et brésilienne, le présent ouvrage tente de répondre à ces questions en s’attardant au moment où l’imprimerie y est implantée et où paraissent les premiers journaux. Malgré la censure que les autorités politiques exercent alors sur l’opinion publique naissante, la presse permet que soient produits et diffusés sur place des textes qui s’adressent au public local. Ces écrits journalistiques recourent à des procédés littéraires « étrangers » (hérités de la rhétorique classique) qui sont néanmoins adaptés au contexte sociopolitique et culturel de chaque collectivité. On constate ainsi que, dès le début du XIXe siècle, le discours journalistique participe tant à l’expression d’une conscience identitaire qu’à la formation d’une littérature originale qui se donne, à terme, comme « nationale ».