Ma langue maternelle, - la sève qui nourrit ma parole, qui abonde dans les couloirs de mon inconscient, qui retrace les souvenirs de l'enfance, qui épousera mon dernier souffle, -est le créole, mais ma langue d'écriture est le français. Je n'écris pas en français car elle est matière que j'observe, que je guette, matière fugitive qui obéit au désordre (...). Et il me faut donc entamer la traversée vers la langue, traversée sur un fleuve cerné par le doute et la peur, virgule ivre sur les flots sombres, alors atteindre la langue...
Ma langue maternelle, - la sève qui nourrit ma parole, qui abonde dans les couloirs de mon inconscient, qui retrace les souvenirs de l'enfance, qui épousera mon dernier souffle, -est le créole, mais ma langue d'écriture est le français. Je n'écris pas en français car elle est matière que j'observe, que je guette, matière fugitive qui obéit au désordre (...). Et il me faut donc entamer la traversée vers la langue, traversée sur un fleuve cerné par le doute et la peur, virgule ivre sur les flots sombres, alors atteindre la langue...