Être citoyen d'un pays démocratique implique de vivre en homme libre, d'être un acteur, d'être responsable de sa vie autant que de la société que l'on contribue à bâtir jour après jour. Pourtant, il est impossible de ne pas assister à cet étrange spectacle dans le domaine pénal : alors que le droit et chacun de nous s'accordent pour proclamer le libre arbitre inhérent de l'homme, nous préférons demander à des représentants et à des techniciens, à d'autres, de régler minutieusement l'intégralité de l'appareil de réponse au crime. A une époque où le droit pénal flirte dangereusement avec le déterminisme psychologique et où l'insécurité est le problème « des autres », l'oeuvre de Sartre éclaire le droit pénal d'une lumière dérangeante et pose bien des questions aux citoyens de bonne foi… A commencer par la suivante : ne sommes-nous pas nous-mêmes responsables au quotidien des questions pénales actuelles ?