Repliée dans le village de North Hatley, Faule n'a de contacts avec personne, à l'exception de quelques rares échanges avec son discret voisin. Sa retraite est radicale : elle lit beaucoup, dort très peu, fait de longues promenades. Proche de la sauvagerie à la fois retrouvée et nouvelle que l'on sent dans le Journal d'Henry David Thoreau, Faule est le récit d'une solitude qu'il ne s'agit plus de fuir. Dans une prose poétique très sensible à la matière et la nature, l'auteure trace le chemin inverse d'une identité qui chercherait à se définir : elle est attentive à ce qui ouvre, atteint et transforme les êtres.