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ISBN9782763713106
ÉditeurPUL Diffusion
Format-
Section-
Parution1900-01-01
Collection-

Du vrai au juste

Par Baussant, Michele

  • 30,00$ /unité
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No. fourn.
Format En stock Quantité
(9782763713106)
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Description

Même si elle demeure insaisissable, sitôt que l'on s'attache à une analyse contextuelle des mécanismes sociaux de recomposition des souvenirs, la notion de juste, associée aujourd'hui à la définition de la mémoire, de l'histoire et de l'oubli, reflète les attentes propres à de nombreuses sociétés aujourd'hui. De fait, elle verbalise un espoir d'action réparatrice, qui vienne non seulement restaurer le passé, mais aussi l'espace existant entre le passé et le présent. Elle s'inscrit dans un contexte social contemporain où s'observe une présence grandissante de la mémoire, sous ses formes diverses, vives ou résiduelles, laquelle éclaire les enjeux, les tensions, les rapports de force qui s'expriment à travers l'idée de juste : s'y formule la question d'un lieu adéquat pour reconstruire un rapport au passé, qui soit aussi porteur de sens et de mise en sens, et non plus seulement défini dans une relation à la « vérité ». Aussi, l'idée de juste nous oblige-t-elle à interroger la part du politique dans la construction d'un récit prenant en compte la pluralité des expériences et qui ne soit ni une révision ou un « forçage » de l'histoire, ni une perspective relativiste. Dans un contexte travaillé par d'importantes mutations sociales et politiques et par ce que d'aucuns pointent comme le repli des « grandes idéologies », elle engage ainsi à repenser notre environnement métis d'aujourd'hui et à porter un autre regard sur des sujets tels que l'identité, la justice et le statut du témoignage, le pardon, l'oubli ou encore les relations complexes entre l'expérience et la mémoire. Sans doute, cette place du politique peut-elle et doit-elle s'imaginer de plusieurs manières. L'émergence de mémoires cosmopolites et transnationales, qui influent sur les contours de la conscience historique, est venue remettre en question la capacité de l'Etat nation, comme celle de la catégorie de globalisation, à produire une ou des mémoires collectives. Ce sont donc surtout la portée et les limites de son emprise sur l'histoire, et l'idée du passé comme une ressource politique devenue légitime, qui nous intéressent ici. Elles constituent le fil rouge d'un examen de l'idée de juste, interrogée à travers des parcours sociaux et historiques très différents : la Roumanie et la Bulgarie, le Canada et le Québec, le Brésil, le Mexique et la Colombie, la République démocratique du Congo, la France et l'Algérie. Ces parcours replacent la question des modalités de reconstruction du passé, pluriel et hétérogène, dans une perspective qui n'est pas seulement normative, mais aussi et surtout historique et sociale. Ce faisant, ils éveillent notre attention, par-delà une certaine généralisation des expressions de repentance, des politiques de réconciliation et de réparation dans le monde, sur le sens particulier conféré au pardon, à la reconnaissance, au passé et à l'expérience, dans différents contextes culturels donnés.

Même si elle demeure insaisissable, sitôt que l'on s'attache à une analyse contextuelle des mécanismes sociaux de recomposition des souvenirs, la notion de juste, associée aujourd'hui à la définition de la mémoire, de l'histoire et de l'oubli, reflète les attentes propres à de nombreuses sociétés aujourd'hui. De fait, elle verbalise un espoir d'action réparatrice, qui vienne non seulement restaurer le passé, mais aussi l'espace existant entre le passé et le présent. Elle s'inscrit dans un contexte social contemporain où s'observe une présence grandissante de la mémoire, sous ses formes diverses, vives ou résiduelles, laquelle éclaire les enjeux, les tensions, les rapports de force qui s'expriment à travers l'idée de juste : s'y formule la question d'un lieu adéquat pour reconstruire un rapport au passé, qui soit aussi porteur de sens et de mise en sens, et non plus seulement défini dans une relation à la « vérité ». Aussi, l'idée de juste nous oblige-t-elle à interroger la part du politique dans la construction d'un récit prenant en compte la pluralité des expériences et qui ne soit ni une révision ou un « forçage » de l'histoire, ni une perspective relativiste. Dans un contexte travaillé par d'importantes mutations sociales et politiques et par ce que d'aucuns pointent comme le repli des « grandes idéologies », elle engage ainsi à repenser notre environnement métis d'aujourd'hui et à porter un autre regard sur des sujets tels que l'identité, la justice et le statut du témoignage, le pardon, l'oubli ou encore les relations complexes entre l'expérience et la mémoire. Sans doute, cette place du politique peut-elle et doit-elle s'imaginer de plusieurs manières. L'émergence de mémoires cosmopolites et transnationales, qui influent sur les contours de la conscience historique, est venue remettre en question la capacité de l'Etat nation, comme celle de la catégorie de globalisation, à produire une ou des mémoires collectives. Ce sont donc surtout la portée et les limites de son emprise sur l'histoire, et l'idée du passé comme une ressource politique devenue légitime, qui nous intéressent ici. Elles constituent le fil rouge d'un examen de l'idée de juste, interrogée à travers des parcours sociaux et historiques très différents : la Roumanie et la Bulgarie, le Canada et le Québec, le Brésil, le Mexique et la Colombie, la République démocratique du Congo, la France et l'Algérie. Ces parcours replacent la question des modalités de reconstruction du passé, pluriel et hétérogène, dans une perspective qui n'est pas seulement normative, mais aussi et surtout historique et sociale. Ce faisant, ils éveillent notre attention, par-delà une certaine généralisation des expressions de repentance, des politiques de réconciliation et de réparation dans le monde, sur le sens particulier conféré au pardon, à la reconnaissance, au passé et à l'expérience, dans différents contextes culturels donnés.