Le déclin de l'Etat-providence qui a confirmé l'échec de la planification centralisée, la crise des finances publiques ainsi que l'imposant déficit budgétaire accumulé par les Etats ont conduit les gouvernements de plusieurs pays en développement à limiter les prérogatives de l'Etat à quelques fonctions régaliennes (armée, police, diplomatie et justice) et à miser sur la dérégulation générale de l'économie et les gains générés par l'ouverture à la concurrence des marchés publics. Si les dernières décennies ont vu la place et le rôle de l'Etat passer de celui de producteur-régulateur à celui de catalyseur-partenaire, elles ont également consacré, particulièrement en Afrique occidentale, l'émergence d'arguments économiques de tendance libérale qui voient dans la privatisation une occasion unique de réduire non seulement le lourd fardeau financier et administratif qu'impose un secteur public déficient, mais aussi et surtout une façon de discipliner les entreprises, de stimuler le développement de l'initiative privée, de contribuer à la lutte contre la pauvreté et de recentrer les efforts de l'Etat dans les domaines économiques où sa présence est nécessaire. D'ailleurs, selon plusieurs auteurs, les vieilles approches classiques keynésiennes fondées sur l'interventionnisme étatique ne peuvent plus être soutenues, ne serait-ce qu'en raison des difficultés que connaissent les entreprises publiques en Afrique occidentale.
Mais, près de deux décennies après l'intensification des pressions exercées par le Fonds monétaire internationale, la Banque mondiale et autres bailleurs de fonds en vue de libéraliser l'économie des pays sous-développés, et à la suite de l'abandon des sacro-saints principes d'intervention tutélaire de l'Etat en Afrique et l'adoption de vastes programmes de privatisation des entreprises publiques, sommes-nous aujourd'hui à même de porter un regard critique sur les effets présumés de cette politique économique en matière de performance microéconomique des firmes concernées ? Face aux résultats plutôt mitigés des privatisations comme formule simplifiée de la nouvelle politique économique des Etats ouest-africains, quelles autres perspectives s'offrent à eux ? L'Etat en Afrique a-t-il encore un avenir ?
Cet ouvrage propose un cadre d'analyse permettant d'apprécier les réalisations effectives des politiques économiques d'inspiration néolibérale en Afrique occidentale. Il offre en outre une occasion unique de réfléchir sur les nouveaux défis de la gouvernance publique en Afrique et permet de mieux comprendre les problèmes et les enjeux fondamentaux liés à l'émergence d'une nouvelle gestion publique. Les sujets abordés intéresseront non seulement les décideurs publics, mais également les gestionnaires, chercheurs et spécialistes du tiers-monde ainsi que les observateurs engagés.
Le déclin de l'Etat-providence qui a confirmé l'échec de la planification centralisée, la crise des finances publiques ainsi que l'imposant déficit budgétaire accumulé par les Etats ont conduit les gouvernements de plusieurs pays en développement à limiter les prérogatives de l'Etat à quelques fonctions régaliennes (armée, police, diplomatie et justice) et à miser sur la dérégulation générale de l'économie et les gains générés par l'ouverture à la concurrence des marchés publics. Si les dernières décennies ont vu la place et le rôle de l'Etat passer de celui de producteur-régulateur à celui de catalyseur-partenaire, elles ont également consacré, particulièrement en Afrique occidentale, l'émergence d'arguments économiques de tendance libérale qui voient dans la privatisation une occasion unique de réduire non seulement le lourd fardeau financier et administratif qu'impose un secteur public déficient, mais aussi et surtout une façon de discipliner les entreprises, de stimuler le développement de l'initiative privée, de contribuer à la lutte contre la pauvreté et de recentrer les efforts de l'Etat dans les domaines économiques où sa présence est nécessaire. D'ailleurs, selon plusieurs auteurs, les vieilles approches classiques keynésiennes fondées sur l'interventionnisme étatique ne peuvent plus être soutenues, ne serait-ce qu'en raison des difficultés que connaissent les entreprises publiques en Afrique occidentale.
Mais, près de deux décennies après l'intensification des pressions exercées par le Fonds monétaire internationale, la Banque mondiale et autres bailleurs de fonds en vue de libéraliser l'économie des pays sous-développés, et à la suite de l'abandon des sacro-saints principes d'intervention tutélaire de l'Etat en Afrique et l'adoption de vastes programmes de privatisation des entreprises publiques, sommes-nous aujourd'hui à même de porter un regard critique sur les effets présumés de cette politique économique en matière de performance microéconomique des firmes concernées ? Face aux résultats plutôt mitigés des privatisations comme formule simplifiée de la nouvelle politique économique des Etats ouest-africains, quelles autres perspectives s'offrent à eux ? L'Etat en Afrique a-t-il encore un avenir ?
Cet ouvrage propose un cadre d'analyse permettant d'apprécier les réalisations effectives des politiques économiques d'inspiration néolibérale en Afrique occidentale. Il offre en outre une occasion unique de réfléchir sur les nouveaux défis de la gouvernance publique en Afrique et permet de mieux comprendre les problèmes et les enjeux fondamentaux liés à l'émergence d'une nouvelle gestion publique. Les sujets abordés intéresseront non seulement les décideurs publics, mais également les gestionnaires, chercheurs et spécialistes du tiers-monde ainsi que les observateurs engagés.