Décors exotiques et des corps abîmés. Fléau mondial en plein essor, le tourisme sexuel s’accommode parfaitement de l’esprit du capitalisme et de l’attrait de la société de consommation, en particulier de la civilisation des loisirs. Un véritable tourisme sexuel de masse tend à se développer sur fond d’inégalités économiques et sociales mais également de misères éducatives et affectives. L’industrie des corps défile sur le marché international du sexe et le tourisme, fermant souvent les yeux sur le rentable trafic humain, voisine alors avec la prostitution et la pornographie, compléments incontournables de la mondialisation sexuelle en cours. Forme de recolonisation du Sud par le Nord, le tourisme sexuel – ou plutôt les tourismes sexuels tant les formes et les impacts sont variables – autorise avec la bénédiction de la corruption politique et du tout-libéralisme, toutes les exploitations et toutes les humiliations. Les femmes du Sud et de l’Est en sont les premières victimes, les plus nombreuses aussi. Avocats de la mondialisation économique, les industries du voyage et du sexe partagent décidément beaucoup d’intérêts dans la rapide transformation du monde en gigantesque parc de loisirs, voire d’aire de jeux sexuels.
Cet ouvrage présente l’univers, souvent tabou, des tourismes sexuels avec ses dépendances et ses trafics, ses heurs et ses malheurs, ses liens étroits ou non avec la prostitution, et sa terrible entreprise de mystification de la femme sans oublier la marchandisation du corps fantasmé. Une partie importante du livre est consacrée à la situation dans le continent asiatique, terre où le tourisme sexuel s’est développé dans des proportions dramatiques, enrichissant les États et les nantis sur le dos des plus pauvres, et d’abord des femmes et des enfants. C’est aussi en Asie que les stéréotypes et les clichés entretenus par les médias, tant à propos des cultures locales qu’à l’égard des femmes autochtones, sont les plus ancrés dans l’histoire et les plus tenaces dans l’imaginaire occidental. Tout au long de cet essai, à l’aide d’exemples concrets tant en Asie qu’ailleurs, notre premier souci est d’informer puis, si possible, d’encourager d’autres comportements, à la fois touristiques et citoyens, à l’égard des autres en général et de nos hôtes en particulier.
Décors exotiques et des corps abîmés. Fléau mondial en plein essor, le tourisme sexuel s’accommode parfaitement de l’esprit du capitalisme et de l’attrait de la société de consommation, en particulier de la civilisation des loisirs. Un véritable tourisme sexuel de masse tend à se développer sur fond d’inégalités économiques et sociales mais également de misères éducatives et affectives. L’industrie des corps défile sur le marché international du sexe et le tourisme, fermant souvent les yeux sur le rentable trafic humain, voisine alors avec la prostitution et la pornographie, compléments incontournables de la mondialisation sexuelle en cours. Forme de recolonisation du Sud par le Nord, le tourisme sexuel – ou plutôt les tourismes sexuels tant les formes et les impacts sont variables – autorise avec la bénédiction de la corruption politique et du tout-libéralisme, toutes les exploitations et toutes les humiliations. Les femmes du Sud et de l’Est en sont les premières victimes, les plus nombreuses aussi. Avocats de la mondialisation économique, les industries du voyage et du sexe partagent décidément beaucoup d’intérêts dans la rapide transformation du monde en gigantesque parc de loisirs, voire d’aire de jeux sexuels.
Cet ouvrage présente l’univers, souvent tabou, des tourismes sexuels avec ses dépendances et ses trafics, ses heurs et ses malheurs, ses liens étroits ou non avec la prostitution, et sa terrible entreprise de mystification de la femme sans oublier la marchandisation du corps fantasmé. Une partie importante du livre est consacrée à la situation dans le continent asiatique, terre où le tourisme sexuel s’est développé dans des proportions dramatiques, enrichissant les États et les nantis sur le dos des plus pauvres, et d’abord des femmes et des enfants. C’est aussi en Asie que les stéréotypes et les clichés entretenus par les médias, tant à propos des cultures locales qu’à l’égard des femmes autochtones, sont les plus ancrés dans l’histoire et les plus tenaces dans l’imaginaire occidental. Tout au long de cet essai, à l’aide d’exemples concrets tant en Asie qu’ailleurs, notre premier souci est d’informer puis, si possible, d’encourager d’autres comportements, à la fois touristiques et citoyens, à l’égard des autres en général et de nos hôtes en particulier.