Violence coloniale et violence domestique, corps-territoire, extractivisme, grève, production, reproduction, travail des femmes, résistance, communs : autant d’enjeux pour la philosophie politique que Mara Montanaro analyse à la lumière des travaux de nombreuses théoriciennes féministes, notamment du Sud global. Dans ce livre qui se situe au confluent de l’ouvrage savant et de l’appel à la révolte, elle tisse des liens depuis les marxismes hétérodoxes italiens jusqu’aux écoféminismes latino-américains.. Comment ces « théories féministes voyageuses » ont-elles été transplantées, depuis l’espace de la réflexion, au sein de différents mouvements féministes latino-américains ? Comment déconstruire les modalités de connaissance eurocentrées et souligner par le même geste les limites d’un sujet féministe à prétention universelle ? Comment construire une cartographie des féminismes latino-américains pour envisager des luttes transnationales dans la multiplicité de leurs programmes théoriques et politiques ?. « On lira dans ces pages la quête d’une écriture féministe de la philosophie : généreuse en citations, donnant la parole aux autres, cherchant davantage à fédérer autour d’une série de problèmes qu’à revendiquer la marque d’autrice comme un signe de distinction. Faire de la philosophie féministe est une question de méthode, mais aussi une position politique. » – Verónica Gago..