« Jacob glisse sa main dans celle de Smitrovich et l'empoigne fermement, trop peut-être, pour le chétif vieillard, mais il en a besoin, tant besoin, de ce contact, de cet adieu au premier être qui l'ait appelé monsieur. Qui l'ait regardé comme un homme. [...] - J'ai aimé le garçon que tu as été, Jacob. Je suis persuadé que l'homme que tu es devenu, je l'aurais aimé aussi. T'ai-je déjà dit que si j'avais eu un fils, il aurait porté ton prénom ? » La mémoire du funambule, c'est d'abord un hymne à l'amour, à l'amitié, à la vie. Ce premier roman, inspiré, habilement ficelé, raconte le parcours d'un enfant vivant auprès d'une mère dépressive qui découvre, au fil des années, la tendresse, le désir, le destin... La fluidité de l'écriture, la virtuosité narrative et la charge émotive juste et assumée sont autant d'indices que nous sommes en présence d'un écrivain de grand talent.