Aux discours triomphants sur les progrès de la science, les avancées technologiques et les gains sociopolitiques qui caractériseraient les sociétés dans lesquelles nous vivons, la « souffrance sociale » oppose un regard différent, critique, qui fait ressortir les maux qui sont comme l'envers de ces avancées et en constituent la face d'ombre. En sont les témoins une montée de formes traditionnelles et nouvelles de phénomènes de marginalisation et d'exclusion, le poids de la souffrance causée ou aggravée par certains modes de fonctionnement sociétaux, la manière dont les réponses institutionnelle et professionnelles à ces problèmes peuvent à leur tour contribuer à les aggraver et à accentuer tant les factures du tissu social contemporain que l'aliénation subjective ou objective dont souffrent de trop nombreuses personnes.
Cet ouvrage vise à mettre ces questions en évidence en prenant appui sur les recherches que mènent depuis une quinzaine d'années les membres de l'Equipe de recherche et d'action en santé mentale et culture (ERASME), une équipe de recherche en partenariat entre chercheurs de milieu académique et groupes communautaires dans deux grands domaines: celui de la santé mentale et celui des questions d'immigration et de refuge. Ces recherches portent sur les personnes et des groupes dont la caractéristique commune est de vivre dans la marge et la précarité. Nous nous sommes intéressés à la fois à saisir les problèmes qu'elles vivent, leurs contours et ce qui est susceptible de la accentuer, et à faire écho aux manières individuelles et collectives dont les personnes cherchent à y faire face et aux pratiques citoyennes qu'elles inventent dans ce contexte. La notion de souffrance sociale a servi de fil conducteur et d'outil théorique pour réexaminer certains des résultats de ces recherches et les mettre en dialogue.
Aux discours triomphants sur les progrès de la science, les avancées technologiques et les gains sociopolitiques qui caractériseraient les sociétés dans lesquelles nous vivons, la « souffrance sociale » oppose un regard différent, critique, qui fait ressortir les maux qui sont comme l'envers de ces avancées et en constituent la face d'ombre. En sont les témoins une montée de formes traditionnelles et nouvelles de phénomènes de marginalisation et d'exclusion, le poids de la souffrance causée ou aggravée par certains modes de fonctionnement sociétaux, la manière dont les réponses institutionnelle et professionnelles à ces problèmes peuvent à leur tour contribuer à les aggraver et à accentuer tant les factures du tissu social contemporain que l'aliénation subjective ou objective dont souffrent de trop nombreuses personnes.
Cet ouvrage vise à mettre ces questions en évidence en prenant appui sur les recherches que mènent depuis une quinzaine d'années les membres de l'Equipe de recherche et d'action en santé mentale et culture (ERASME), une équipe de recherche en partenariat entre chercheurs de milieu académique et groupes communautaires dans deux grands domaines: celui de la santé mentale et celui des questions d'immigration et de refuge. Ces recherches portent sur les personnes et des groupes dont la caractéristique commune est de vivre dans la marge et la précarité. Nous nous sommes intéressés à la fois à saisir les problèmes qu'elles vivent, leurs contours et ce qui est susceptible de la accentuer, et à faire écho aux manières individuelles et collectives dont les personnes cherchent à y faire face et aux pratiques citoyennes qu'elles inventent dans ce contexte. La notion de souffrance sociale a servi de fil conducteur et d'outil théorique pour réexaminer certains des résultats de ces recherches et les mettre en dialogue.