Cette semaine, j'ai chanté au karaoké, j'ai nagé, j'ai bu, j'ai mangé de la poutine, j'ai fait de l'escalade, j'ai fait de la coke, j'ai fait du vélo de route, j'ai mangé des assiettes à cent piasses, j'ai fais du yoga en lendemain de brosse, j'ai fait quatre mille dollars en quinze minutes, je me suis prise en photo, j'ai dansé, frenché, fourré dans une ruelle, j'ai lu Nietzsche, j'ai lu des magazines à potins, je suis apparue dans des magazines à potins, j'ai bu du vin rare dans une première de film, je me suis fait reconnaître dans la rue, j'ai joggé, j'ai noyé la nostalgie d'une suite pour piano de Satie, j'ai méprisé beaucoup de gens, j'ai recompté la somme de toutes mes richesses combinées, la beauté, l'argent, la jeunesse, le temps, surtout le temps, et j'ai tout dilapidé à loisir. Bref, j'ai tout fait pour éviter de me poser des questions. Dans une forme inspirée de l'oeuvre du même nom d'Erik Satie, Sports et divertissements suit le quotidien à la fois vide et saturé d'un groupe d'amis qui déploient toutes leurs énergies à s'étourdir, à grands coups d'endorphine, d'art et de substances diverses, naviguant entre l'extraordinaire et le banal, le plaisir et l'ennui, en (plus ou moins) dignes représentants de ce que leur époque a de meilleur et de pire à offrir.