Carnet d’observation d’un jardin urbain
J’apprends à servir plus petit et plus grand que moi, des existences brèves et sans nombre. La vie d’un insecte (ou celle d’une fleur) est tellement éphémère qu’elle me semble à peine s’inscrire dans le monde. Pourtant, chaque vie minuscule ouvre une brèche vers un ailleurs, une autre dimension où naître et mourir ne signifient rien.. Plus cette vie est restreinte, plus la brèche est grande.. Tant que le ciel le surplombe, le jardin, aussi petit soit-il, forme un domaine encore trop vaste pour moi..