Une femme revisite son territoire et un amour, comme on constate des années de coupes à blanc. Sur le chemin, elle fait écho à la pensée de Marguerite Duras qui affirmait que « dans le voyage, il y a le temps du voyage ». Depuis la voiture de feu qui fend le vent glacial, le givre et les engelures du cœur, la femme réécrit ses récits comme un leurre pour dire l’effacement dans une langue aphasique où garder présence au monde est un combat acharné. Entre départ et dérive, les gestes se rencontrent, se composent un rythme qui se mêle à l’exil de la peau. Le retour est incertain..