On a chacun·e vécu plus que l’équivalent d’une maîtrise en mangeage de marde, et ce, par cumul de certificats en précarité, en instrumentalisation, en domination temporelle, complétés par une étude indépendante en détournement cognitif. Cette accréditation, il faut l’encadrer, l’afficher sur nos murs et puis mettre le feu à l’immeuble avant de déguerpir. . À travers cette suite de récits sans concession, on voit apparaître et réapparaître des personnages résolus, damnés et triomphants dont on devine les liens au fil de la narration fragmentée. L’écrivaine trace, dans un style impitoyable, le portrait d’une sororité que n’arrivent guère à ébranler la violence sociale, les traumas et les faux-semblants.. «Et pourtant, voici dans cette écriture de Valérie Bah, les enragé·e·s qui si peu ont su mourir, débordant d’amour et de pages à remplir, sublimant des chairs pleines que font frémir les accents de leurs âmes.» – Stéphane Martelly, préface.