l'urbanisme face au défi patrimonial
Le Vieux-Terrebonne est sans conteste un des chantiers de valorisation d'un patrimoine urbain les plus réussis du Québec. Pourtant, les choses s'annonçaient plutôt mal dans les années 1960. Un parc de maisons mobiles est alors aménagé dans l'île des Moulins, dont les bâtiments sont délabrés. Les commerces de la rue Saint-Pierre sont à la veille de subir la concurrence féroce d'une nouvelle artère commerciale et d'un centre commercial d'envergure régionale. Les maisons ouvrières et quelques résidences plus prestigieuses sont mal entretenues et présentent plusieurs déficiences. Les infrastructures publiques sont en fin de vie utile. C'est pourquoi un programme de rénovation urbaine est soumis au conseil municipal au début des années 1970. La solution proposée est radicale. Il faut démolir ou déménager une centaine de bâtiments, élargir ou déplacer les rues, construire de nouveaux immeubles résidentiels. Heureusement, le programme ne sera pas mis en oeuvre. Les démarches entreprises dès les années 1960 par quelques pionniers de la conservation pourront se poursuivre, tant et si bien qu'au milieu des années 1970, les plus grandes menaces avaient été écartées. Aussi les années 1980 pourront-elles être consacrées à une approche urbanistique de la mise en valeur du Vieux-Terrebonne. Le chantier n'a jamais fait relâche depuis. C'est cette aventure s'échelonnant sur près de six décennies que relate cet ouvrage.