S'il fallait qualifier les relations intellectuelles entre la France et le Québec au XXe siècle, l'adjectif "catholique" reviendrait sans doute fréquemment. Mais de quel "catholicisme" s'agit-il ? Ne serait-il pas bienvenu d'utiliser le pluriel à son sujet ? En dégageant le rôle joué en ce domaine par Esprit (revue française d'inspiration catholique mais située à "gauche"), cet ouvrage ouvre de nouvelles perspectives de recherche. Parce qu'il montre comment se constituent les réseaux et sur quel terreau commun prospèrent les affinités, il donne à connaître plus précisément la forme et la densité des échanges effectués. Il en décline d'autant mieux les variations qu'Esprit fait office de repère dans le temps, de "fil rouge" entre quatre revues québécoises : La Relève (1934-1948), Cité libre (1950-1965), Parti pris (1963-1968) et Possibles (1976). Le plus novateur, dans cette analyse de dynamiques d'appropriations réciproques, c'est de ne pas oblitérer tout ce qu'elles doivent, curieusement, aux malentendus
S'il fallait qualifier les relations intellectuelles entre la France et le Québec au XXe siècle, l'adjectif "catholique" reviendrait sans doute fréquemment. Mais de quel "catholicisme" s'agit-il ? Ne serait-il pas bienvenu d'utiliser le pluriel à son sujet ? En dégageant le rôle joué en ce domaine par Esprit (revue française d'inspiration catholique mais située à "gauche"), cet ouvrage ouvre de nouvelles perspectives de recherche. Parce qu'il montre comment se constituent les réseaux et sur quel terreau commun prospèrent les affinités, il donne à connaître plus précisément la forme et la densité des échanges effectués. Il en décline d'autant mieux les variations qu'Esprit fait office de repère dans le temps, de "fil rouge" entre quatre revues québécoises : La Relève (1934-1948), Cité libre (1950-1965), Parti pris (1963-1968) et Possibles (1976). Le plus novateur, dans cette analyse de dynamiques d'appropriations réciproques, c'est de ne pas oblitérer tout ce qu'elles doivent, curieusement, aux malentendus