L'opinion couramment émise à propos des médecins du troisième Reich est qu'ils étaient fous. C'est la une manière commode de se délester de l'effort de compréhensibilité de l'émergence de l'extrême dans l'Histoire. Contribuer à prendre conscience qu'une politique médicale relève elle aussi d'exigences démocratiques et éthiques dont tout citoyen est partie prenante, et qu'à cet égard toute dérobade, toute passivité peuvent être fatales, tel est l'objectif des auteurs de ces considérations actuelles sur médecine et nazisme.