Ce court récit est porté par une écriture euphorique – et quasi fantastique, car ce Satan-Mattempa est une figure allégorique – qui est partie liée au fait que l’écrivain y parle surtout de la Gaspésie, cette région où il a été jeune médecin heureux (1946-1948) dans des conditions difficiles. C’est aussi l’un des derniers livres publiés par Jacques Ferron, qui témoigne de la nouvelle impulsion que le romancier voulait donner à son œuvre. Le fascinant récit qui en résulte – le narrateur décrit sa relation avec une sorte d’alter ego nommé Maski, personnage central d’un livre jamais terminé, Le pas de Gamelin – témoigne de façon éloquente des épreuves rencontrées par l’auteur. . . Pour compléter cette réédition, nous avons joint la correspondance échangée entre Jacques Ferron et Clément Marchand, son ami trifluvien qui, en 1980, publia le récit pour la première fois aux Éditions du Bien Public. Ces lettres révèlent les circonstances et la genèse de cette publication, tout en nous donnant un aperçu de l’attachement qu’éprouvait.