L’aimé est mort. Celui de L’état de nos routes, qui marchait à ses côtés depuis longtemps. Alors elle écrit : les saisons, la neige trop lourde sur le toit, la robe qu’elle ne peut plus porter parce qu’elle la portait ce jour-là, les livres, les deux chaises dans l’eau fraîche de la rivière, le traversier qui part de Matane et y revient, les errances. Ce récit, d’une douloureuse, merveilleuse densité, raconte cette année-là où tout devient témoin silencieux, confident de l’innommable.