À trente-six ans, à force de toujours vouloir plaire à tout le monde et d’essayer de tout organiser mécaniquement, ma vie, mon travail, les nouveaux manteaux d’hiver, les bottes, les lunchs, les cours de piano, ce client malcommode, les camps de jour, comment être une bonne mère, sourire, ne pas oublier de cotiser à des REEE, prévoir sa retraite, partir une brassée de lavage, gérer mon hypothèque, et si mon enfant se faisait cyberintimider... j’avais fini par perdre contact avec mes désirs. Mes instincts. Ma tornade intérieure. J’étais devenue une petite machine à fonctionner, pout, pout, pout, sans vraiment savoir où aller et comment arrêter.