Debout devant la fenêtre de la cuisine, je regardais dehors les vieilles carlingues abandonnées dans la cour. […] Ces carcasses restaient immobiles, ourlées d’herbes sèches et blanchies par l’automne, comme des mues d’insectes séchées au soleil. Je les regardais dans la lueur du zénith et je me disais que moi aussi finalement, j’étais peut-être bien une espèce en voie de disparition.. Au bout d’un chemin de débardage laissé à l’abandon, quelque part entre les rivières Mistassini et Ouasiemsca – aussi bien dire au creux du monde –, Rozie vit seul avec ses chiens. Le lieu lui convient très bien. La solitude aussi. Son travail, beaucoup moins : il fabrique, dans son laboratoire clandestin, des amphétamines pour le compte d’une bande de trafiquants. Il voudrait bien passer à autre chose. Mais son passé le rattrape. Et il risque de tout perdre.. Après Debout sur la carlingue, Julien Gravelle plonge avec un bonheur évident dans le polar. Même langue foisonnante, même nature grandiose et parfois écrasante, mais au service, cette fois, d’une intrigue haletante à l’humour grinçant.. Les cowboys sont fatigués est le deuxième livre de Julien Gravelle à paraître chez Leméac. Il est aussi l’auteur de Musher et de Nitassinan, publiés en France aux Éditions Wildproject..