Certains avancent que l’écrivain Ambrose Bierce, auteur du Dictionnaire du diable, est mort fusillé au Mexique en 1915; d’autres, qu’il aurait plutôt poursuivi son chemin jusqu’aux tréfonds du Brésil. C’est là que la journaliste Alexandra Pearson, cent ans plus tard, cherche sa trace. Un manuscrit inédit confirmerait cette hypothèse, et Alex devra pénétrer le monde interlope d’Uruguaiana pour mettre la main dessus. Mission impossible sans le concours de son père, Andrew Pearson, gentleman élusif de l’import-export à qui elle s’est pourtant juré de ne jamais rien demander.
Car l’univers magique et glauque, chatoyant et ténébreux qui est le sien peut vous avaler. Littéralement.
Quand ses recherches la mènent à des fabulations délétères, à des pièges, quand elle craint que la paranoïa se substitue au réel, Alexandra choisit de se sauver. Un autre récit s’impose, celui d’une jeune femme qu’elle a accompagnée dans une odyssée américaine il y a très longtemps et qu’elle a abandonnée à son sort dans une forêt du Nord. C’est l’histoire de cette femme-là que la journaliste veut raconter. Mais l’étau se resserre, il est peut-être déjà trop tard.
Avec ce roman d’aventures, hommage à l’œuvre d’Ernesto Sábato, l’auteur poursuit son exploration de l’Amérique et s’interroge sur la responsabilité de ceux qui racontent les histoires des autres.