Toute l'oeuvre de Julien Green nous apprend à regarder assez longuement dans le miroir pour voir surgir l'ombre derrière notre propre visage. Roman et théâtre ont toujours servi de miroirs à Green, comme à ses lecteurs. L'empathie avec les personnages greeniens consiste à partager leur vertige de l'altérité qui fissure l'identité, suscite le mystère, incite à une quête mortelle mais peut-être salvatrice. Que leur drame se déroule dans les troubles décors de Copenhague ou dans le Sud encore magique d'avant la Guerre de Sécession, il est toujours celui de la solitude tragique d'un moi brisé, divisé donc impuissant.
Toute l'oeuvre de Julien Green nous apprend à regarder assez longuement dans le miroir pour voir surgir l'ombre derrière notre propre visage. Roman et théâtre ont toujours servi de miroirs à Green, comme à ses lecteurs. L'empathie avec les personnages greeniens consiste à partager leur vertige de l'altérité qui fissure l'identité, suscite le mystère, incite à une quête mortelle mais peut-être salvatrice. Que leur drame se déroule dans les troubles décors de Copenhague ou dans le Sud encore magique d'avant la Guerre de Sécession, il est toujours celui de la solitude tragique d'un moi brisé, divisé donc impuissant.