Elles étaient neuf dans le ventre de leur mère, sept au jour de leur naissance, et bientôt il n’en reste plus que cinq. Adoptées dans diverses familles du petit village voisin de la maison où elles ont vu le jour, les soeurs grandissent aux confins de l’Empire romain et racontent tour à tour leur vie dans l’ombre des citronniers, des maladies et de la violence. Les cinq fillettes sont unies par un pacte : être grandes même quand on voudra les faire se sentir petites. . Leur vie sera bientôt transformée malgré elles ; si les unes se plient de bonne grâce aux exigences de leur nouveau monde, les autres y résistent farouchement. Chacune à leur façon, elles découvrent ce que c’est que d’être femme, les mystères du désir et la foi toute nouvelle des premiers chrétiens. Lorsque vient l’heure de se marier, trois des soeurs prennent la fuite, troquant leur confort contre la liberté. . Servie par une plume musicale, tantôt sensuelle et tantôt presque mystique, l’autrice de Etta et Otto (et Russell et James) brode une fresque chatoyante qui se déploie à la manière d’une tapisserie. Habité par des figures plus grandes que nature, véritables héroïnes féministes avant la lettre, N’ayons pas peur du ciel nous ramène, par un détour dans l’Antiquité, aux urgences les plus brûlantes de notre présent et à l’universelle question de notre finalité..