«Je hais le temps des fêtes. Et je hais encore plus tous ces optimistes euphoriques qui croient encore que cette période maudite est un temps de réjouissances. Des cadeaux inutiles que l'on échange – du type chandelle parfumée ou sélection de thés – en faisant mine d'être satisfait, des discussions incohérentes avec des tantes pompettes renversées (comme chaque fois qu'on les voit) de constater «comme on a grandi», des réflexions désarmantes de perspicacité comme «J'sais ben pas si on va avoir un noël blanc c't'année», des aînés mélancoliques qui débitent, année après année, les mêmes souvenirs au grand dam de la famille guettant le moindre signe qui pourrait les convaincre de les placer en maison de retraite et ces gamins pleins de microbes qui se roulent dans la pile de manteaux entassés sur le lit de l'hôtesse de ce mémorable (et pitoyable) réveillon. Un temps de réjouissances? Je ne crois pas, non.»
«Je hais le temps des fêtes. Et je hais encore plus tous ces optimistes euphoriques qui croient encore que cette période maudite est un temps de réjouissances. Des cadeaux inutiles que l'on échange – du type chandelle parfumée ou sélection de thés – en faisant mine d'être satisfait, des discussions incohérentes avec des tantes pompettes renversées (comme chaque fois qu'on les voit) de constater «comme on a grandi», des réflexions désarmantes de perspicacité comme «J'sais ben pas si on va avoir un noël blanc c't'année», des aînés mélancoliques qui débitent, année après année, les mêmes souvenirs au grand dam de la famille guettant le moindre signe qui pourrait les convaincre de les placer en maison de retraite et ces gamins pleins de microbes qui se roulent dans la pile de manteaux entassés sur le lit de l'hôtesse de ce mémorable (et pitoyable) réveillon. Un temps de réjouissances? Je ne crois pas, non.»