Le gars obèse. Celui qui se goinfre au point de se mettre en danger. Celui dont on se moque. C'est comme ça que plusieurs me voient... même dans ma propre famille. Sans se demander comment j'en suis arrivé là et comment je le vis. Pourtant, je suis plus que ces cent soixante-sept kilos, portés comme un fardeau. Mais, bientôt, ma vie va changer à jamais. Mon estomac de baleine deviendra de la taille de celui d'une souris. Moi qui avais l'habitude des rages de bouffe, j'aurai droit à quelques cuillères de yogourt par jour, après mon opération. Ironique, non ? Et si je mourais pendant l'intervention ? Et si ça ne marchait pas ? Ou pire : si j'échouais ? Et si enfin je sortais de l'obésité ? Et si...***Environ le tiers des adolescents canadiens âgés de douze à dix-sept ans font de l'embonpoint ou souffrent d'obésité morbide. Pour certains dont la santé est menacée, comme Simon, la chirurgie bariatrique est nécessaire. Mais elle n'est pas un gage de succès en soi... Sa réussite repose sur d'importants changements dans les habitudes de vie. Sans la mise en place d'un suivi et d'un soutien à long terme, elle se solde souvent pas un échec.