La clé des champs et autres impromptus . Les douze articles ici rassemblés entrent dans la série de ce que j'appelle, pensant à Schubert, mes « impromptus » : des textes brefs, résolument subjectifs, qui s'adressent au grand public et sont le plus souvent, malgré l'éventuelle légèreté de l'écriture, d'une tonalité quelque peu grave ou mélancolique. C'est encore le cas dans ce recueil, d'autant que la plupart de ces minuscules essais (pour reprendre le mot de Montaigne) portent sur des sujets sombres ou douloureux : l'euthanasie, le pessimisme, le tragique, la mort des enfants, le handicap, l'agonie, le bagne, le suicide... J'ose croire qu'ils ne seront pas pour autant causes de tristesse, mais aideront plutôt à accepter, aussi joyeusement que possible, la part en toute vie de deuil, de chagrin ou de détresse. C'est la joie qui est bonne, mais d'autant plus belle et méritoire qu'elle est souvent difficile.. Quant au dernier texte, « Maman », qui est sans doute ce que j'ai publié de plus intime, il ne doit d'exister qu'aux lecteurs (et plus souvent aux lectrices) qui m'ont expressément demandé de l'écrire. Qu'ils en soient remerciés.
A.C.-S..