Parvenu à un âge certain, lorsqu’on a bien aimé cette terre, il est difficile de tracer une ligne nette entre les vivants et les morts, de même qu’entre les êtres, les plantes, les arbres et les bêtes avec lesquels on continue de s’entretenir pour les retenir ou pour qu’ils nous retiennent encore un peu.. Pendant les quelques jours que raconte ce roman de MariePascale Huglo, et qui seront peut-être les derniers de Mrs Greens, on ne peut s’empêcher de penser à La promenade au phare de Virginia Woolf, d’entendre ce même murmure de la mer et cette même voix de femme accomplie qui sont comme la respiration du monde, l’art de mourir et de naître sans cesse, en se tenant devant la beauté des choses vivantes comme sur cette crête au milieu de notre souffle, là où le souffle commence précisément quand on croit qu’il va manquer..