J’ai marché les rues de ma ville en mode flâneur durant plus de cinq ans, sans compter ma longue expérience précédente de piéton. Ce que j’ai recherché, dans ces rues et quartiers, ce sont avant tout des parcelles d’humanité tirées des circonstances de la vie de quartier. Il s’agissait en effet de ne pas rester sans voix devant le mystère de l’ordinaire quotidien.. Les pages de cet ouvrage renferment des « miniatures de rues », des impressions, des anecdotes où l’invention compte moins que l’observation, et l’empathie plus que la péripétie. Ces petits tableaux, ces fragments de flâneries, une fois rassemblés, forment un témoignage et suggèrent une appropriation personnelle du puzzle des rues montréalaises..