«La pauvreté est une humiliation constante, et le boxeur est celui qui arrive à briser symboliquement ses chaînes. Le boxeur c’est Ben-Hur, c’est le Christ, c’est Louise Michel, c’est la victoire des perdants de l’histoire. Faites l’histoire de la boxe et vous ferez l’histoire des inégalités.» Les mauvais jours finiront est un hommage aux indésirables: des vieillards qui sont morts seuls dans les couloirs des CHSLD durant la pandémie, aux épinettes et aux Innus de la Manicouagan, en passant par les pêcheurs de la Gaspésie et les boxeurs qui fréquentent les salles de boxe du quartier Saint-Michel. Ce livre explore des lieux tantôt communs, tantôt secrets dans lesquels des individus survivent à un monde où tout est devenu jetable, y compris les êtres humains. Historien culturel, chasseur, poète, ornithologue amateur et universitaire repenti, Samuel Mercier prend le parti d’une littérature de terrain dans la tradition des écrivains-aventuriers – quelque part entre les analyses polémiques d’un Pier Paolo Pasolini ou d’un Mark Fisher et les déambulations de William T. Vollmann. Les mauvais jours finiront défend la force politique de la joie et du rire, qui permettent de résister aux passions tristes et sans lesquels nous ne saurions imaginer le monde à venir. Samuel Mercier est professeur de littérature au Cégep Saint-Laurent. Il est l’auteur du Père Duchesne, une infolettre à succès, et de Les années de guerre (L’Hexagone, 2014), un recueil de poésie..