Quels sont les liens entre l'indépendance de l'art, la politique et la révolution? Louis Gill les explore à partir des différents manifestes qui ont fait leur marque et influencé leur époque, dont Refus global (1948), écrit politique fondateur du Québec moderne, rédigé par Paul-Emile Borduas, et Prisme d'yeux (1948), signé par un groupe d'artistes animés par Alfred Pellan.
Les manifestes québécois pour un art indépendant ne tombaient pas du ciel pour seule cause de Grande Noirceur. Ils ont été précédés par ceux du dadaïsme (1916-1922) et du surréalisme (1924 et 1930), par Pour un art révolutionnaire indépendant (1938) et par Rupture inaugurale (1947), qui a influencé la facture définitive de Refus global. A travers ces manifestes, Louis Gill montre comment la recherche de la libération de l'esprit comme fin en soi a fait place à la conviction de la nécessité d'une révolution de la société, comme condition de la liberté de la création artistique et de l'activité intellectuelle en général. Des activités qui ne sauraient être soumises au pouvoir étatique, comme en témoignent ces négations de l'art qu'ont été le « réalisme socialiste » stalinien et l'« art héroïque » hitlérien. L'art engagé n'est un art authentique que s'il est indépendant et libre de toute tutelle.
« L'indépendance de l'art pour la révolution. La révolution pour la libération définitive de l'art?! » (Pour un art révolutionnaire indé-pendant), n'est-ce pas là une idée-force toujours d'actualité?
Quels sont les liens entre l'indépendance de l'art, la politique et la révolution? Louis Gill les explore à partir des différents manifestes qui ont fait leur marque et influencé leur époque, dont Refus global (1948), écrit politique fondateur du Québec moderne, rédigé par Paul-Emile Borduas, et Prisme d'yeux (1948), signé par un groupe d'artistes animés par Alfred Pellan.
Les manifestes québécois pour un art indépendant ne tombaient pas du ciel pour seule cause de Grande Noirceur. Ils ont été précédés par ceux du dadaïsme (1916-1922) et du surréalisme (1924 et 1930), par Pour un art révolutionnaire indépendant (1938) et par Rupture inaugurale (1947), qui a influencé la facture définitive de Refus global. A travers ces manifestes, Louis Gill montre comment la recherche de la libération de l'esprit comme fin en soi a fait place à la conviction de la nécessité d'une révolution de la société, comme condition de la liberté de la création artistique et de l'activité intellectuelle en général. Des activités qui ne sauraient être soumises au pouvoir étatique, comme en témoignent ces négations de l'art qu'ont été le « réalisme socialiste » stalinien et l'« art héroïque » hitlérien. L'art engagé n'est un art authentique que s'il est indépendant et libre de toute tutelle.
« L'indépendance de l'art pour la révolution. La révolution pour la libération définitive de l'art?! » (Pour un art révolutionnaire indé-pendant), n'est-ce pas là une idée-force toujours d'actualité?