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ISBN9782923986791
ÉditeurM EDITEUR
Format-
SectionEssais
Parution2013-10-08
CollectionMouvements

Une abstention coupable

Par Saint-Pierre, Marcel

  • 16,99$ /unité
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No. fourn.
Format En stock Quantité
(9782923986791)
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Description

Publié en août 1948, le manifeste Refus global est une déclaration de rejet de la société dite de la Grande Noirceur, dominée par la religion et les privilèges, un refus de tout ce qui paralyse la liberté de penser, de s'exprimer, d'agir et de créer. Rédigé par le peintre automatiste Paul-Emile Borduas, Refus global est un document fondateur du Québec moderne. Conspués par la droite, qui accusait les automatistes d'être «de connivence avec les communistes ou d'en être», les signataires du manifeste étaient tout autant l'objet d'une virulente critique de la part de ceux-là mêmes qui se revendiquaient du communisme. Ils les vouaient au mépris en tant que simples « révolutionnaires de la toile ». Pour le journal Combat, organe du Parti communiste canadien (PCC), les automatistes « se plaçaient à contre-courant du progrès de l'humanité, ne serait-ce que par une abstention coupable ». C'est de cette «abstention coupable» que traite le livre de Marcel Saint- Pierre qui procède à une analyse minutieuse des rapports des automatistes avec le PCC, lequel, à partir de 1946, s'est efforcé de les attirer vers lui. Il puise abondamment dans les écrits et la correspondance de Paul-Emile Borduas et d'autres membres du groupe, principalement Claude Gauvreau et Fernand Leduc, pour rendre compte des débats sur cet enjeu. L'essai se conclut sur les tentatives récentes de récupération de l'automatisme par l'anarchisme.

Publié en août 1948, le manifeste Refus global est une déclaration de rejet de la société dite de la Grande Noirceur, dominée par la religion et les privilèges, un refus de tout ce qui paralyse la liberté de penser, de s'exprimer, d'agir et de créer. Rédigé par le peintre automatiste Paul-Emile Borduas, Refus global est un document fondateur du Québec moderne. Conspués par la droite, qui accusait les automatistes d'être «de connivence avec les communistes ou d'en être», les signataires du manifeste étaient tout autant l'objet d'une virulente critique de la part de ceux-là mêmes qui se revendiquaient du communisme. Ils les vouaient au mépris en tant que simples « révolutionnaires de la toile ». Pour le journal Combat, organe du Parti communiste canadien (PCC), les automatistes « se plaçaient à contre-courant du progrès de l'humanité, ne serait-ce que par une abstention coupable ». C'est de cette «abstention coupable» que traite le livre de Marcel Saint- Pierre qui procède à une analyse minutieuse des rapports des automatistes avec le PCC, lequel, à partir de 1946, s'est efforcé de les attirer vers lui. Il puise abondamment dans les écrits et la correspondance de Paul-Emile Borduas et d'autres membres du groupe, principalement Claude Gauvreau et Fernand Leduc, pour rendre compte des débats sur cet enjeu. L'essai se conclut sur les tentatives récentes de récupération de l'automatisme par l'anarchisme.