En Roumanie, dans la communauté des Chaudronniers de Sarulesti, perdurent des spécificités culturelles que les autres groupes tsiganes perdent peu à peu. Les Chaudronniers exercent encore le métier traditionnel d'où ils tirent leur nom, et ils sont les derniers à pratiquer le nomadisme pour ventre leurs produits. Ils vivent dans un village roumain, mais dans une enclave à part, où les tentes impriment la marque tsigane au paysage. Vivant sur le mode du secret, ils délèguent à leur chef, le Bulibasa, la charge de régler les relations de la communauté avec l'extérieur. Les Chaudronniers ont conscience de leur singularité, mais refusent la dénomination de « Tsiganes », terme dévalorisant et porteur de stéréotypes négatifs. Ils n'en sont pas Roumains pour autant, et les relations avec ces derniers sont distantes.??
A l'heure actuelle, la communauté des Chaudronniers est soumise à de fortes pressions de l'extérieur, en raison du contexte très particulier de la transition du communisme au libéralisme que connaît la Roumanie. La période immédiate qui a suivi la chute du communisme a favorisé l'émergence de nouveaux problèmes sociaux, mais elle a aussi permis une libéralisation des activités économiques. Pour les Chaudronniers, chez qui le métier traditionnel et l'identité sont liés, cette période a suscité, implicitement, de nouvelles manifestations identitaires.??
Tout en s'efforçant de s'adapter à la nouvelle situation, en repensant les stratégies économiques du métier traditionnel et du nomadisme, au contact des Autres, les Chaudronniers reconsidèrent en parallèle leur identité, et les manières de la reformuler. L'adaptation du métier traditionnel au nouveau contexte économique est sans doute la condition d'un renouveau de cette identité collective.?
En Roumanie, dans la communauté des Chaudronniers de Sarulesti, perdurent des spécificités culturelles que les autres groupes tsiganes perdent peu à peu. Les Chaudronniers exercent encore le métier traditionnel d'où ils tirent leur nom, et ils sont les derniers à pratiquer le nomadisme pour ventre leurs produits. Ils vivent dans un village roumain, mais dans une enclave à part, où les tentes impriment la marque tsigane au paysage. Vivant sur le mode du secret, ils délèguent à leur chef, le Bulibasa, la charge de régler les relations de la communauté avec l'extérieur. Les Chaudronniers ont conscience de leur singularité, mais refusent la dénomination de « Tsiganes », terme dévalorisant et porteur de stéréotypes négatifs. Ils n'en sont pas Roumains pour autant, et les relations avec ces derniers sont distantes.??
A l'heure actuelle, la communauté des Chaudronniers est soumise à de fortes pressions de l'extérieur, en raison du contexte très particulier de la transition du communisme au libéralisme que connaît la Roumanie. La période immédiate qui a suivi la chute du communisme a favorisé l'émergence de nouveaux problèmes sociaux, mais elle a aussi permis une libéralisation des activités économiques. Pour les Chaudronniers, chez qui le métier traditionnel et l'identité sont liés, cette période a suscité, implicitement, de nouvelles manifestations identitaires.??
Tout en s'efforçant de s'adapter à la nouvelle situation, en repensant les stratégies économiques du métier traditionnel et du nomadisme, au contact des Autres, les Chaudronniers reconsidèrent en parallèle leur identité, et les manières de la reformuler. L'adaptation du métier traditionnel au nouveau contexte économique est sans doute la condition d'un renouveau de cette identité collective.?