«Il se trouve plus que jamais quantité de petits malins enclins à répéter qu’il su isait à chacun, en prévision de la crise, d’avoir mis de l’argent de côté. En faisant toujours appel à la seule volonté individuelle, ils ignorent volontiers les empêchements structuraux venus du monde social. Le sale temps apparemment n’éclabousse jamais ces gens.». En évoquant le temps qui passe comme celui qui est passé, le temps suspendu de nos espérances comme les temps durs qui secouent l’actualité, Jean-François Nadeau s’attache à de menus détails de l’existence – les montres ou les vêtements que l’on porte, le chant d’une communauté d’Inuits dans l’Arctique, un livre qu’il a lu, le souvenir de faits historiques oubliés – afin de mieux sonder les servitudes de notre époque et rappeler que les chemins que l’histoire emprunte ne sont jamais tracés à l’avance.. Jean-François Nadeau est un historien doublé d’un journaliste. Il a reçu le prix Jules-Fournier du Conseil supérieur de la langue française pour la qualité de ses textes. Il a publié, chez Lux Éditeur, Bourgault (2007), Adrien Arcand, fu¨hrer canadien (2010) et Les radicaux libres (2016)..