Le mouvement syndical chrétien semble depuis sa naissance à la fin du XIXème siècle être à la recherche d'une troisième voie. Celle-ci se situe d'abord entre le libéralisme capitaliste d'une part et le socialisme de l'autre, mais pendant l'entre-deux-guerres elle se distingue également fortement du fascisme. Refusant la guerre froide ou se rapprochant du Tiers Monde, les syndicats chrétiens vivent une grande aventure intellectuelle et politique aboutissant peu à peu à une métamorphose vers un mouvement tiers-mondiste.