De Donnacona à Thetford Mines, deux histoires de jeunesse et un tall tale de Saint-Baba. Donnacona, 1986, dernier été avant le cégep. C’est le bal des finissants, la job au dépanneur, les frasques insouciantes avec les amis, le drame qu’on frôle sans même en être conscient. On part en ne sachant pas quelle vie nous attend ni ce qu’on laisse derrière. C’est la relation avec le père au sortir de l’adolescence, les silences et les malentendus. C’est une histoire du père, qui raconte un monde vaste comme une cosmogonie, comme un village natal. Une histoire des années cinquante, de doigts coupés, de gars saouls, de moulins et d’usines, de parties de billard légendaires et de promesses à tenir. Et puis c’est le territoire qu’on sillonne en voiture par tous les temps. La route de nuit sera longue depuis le comté de Portneuf jusqu’à Charlevoix; elle sera longue aussi entre Québec et Thetford Mines : le narrateur renoue les fils entre la mère, le père et le fils. Que devient notre jeunesse dans un pays qu’on a quitté? Quand passe-t-on d’un âge à l’autre? Comment devient-on adulte? Il faut parfois se retrouver seul au milieu d’une tempête de neige pour comprendre qu’on a l’avenir devant soi, et que tout peut arriver..