Depuis trente ans, je dessine à la plume des croquis de pendus et de suicidés. Sur les routes, dans les cabanes, à bord des bateaux, j'ai couvert des milliers de feuilles. La mort m'a épargné. Ma méthode est donc bonne. Ces dessins n'ont rien de macabre. Ils ont pour mission de me rappeler que je suis mortel. Dans le désordre de la vie, on aurait tendance à l'oublier. Je conjure le sort en écrivant, en dessinant. Arrière la mort !