Trente-sept courtes scènes, trente-sept meurtres. Trente-sept interactions, parfois très brèves, entre des personnages qui surgissent de nulle part et qui s’évanouissent tout aussi rapidement, le temps de prononcer quelques phrases, de se contredire et, absurdement, de mourir. Dégoût, envie, soif de pouvoir, désoeuvrement, tout, ici, est une raison de tuer, comme si la violence ainsi banalisée pouvait résoudre n’importe quel conflit. . Cette suite de vignettes où personne n’arrive à entrer en relation avec l’Autre manie la drôlerie et la métaphore existentielle avec une dextérité de fer. Faite pour être jouée par autant d’interprètes que l’on veut, écrite dans une langue économe aussi affûtée que les situations, une pièce sur l’humain : si secret, si bouffon, si inquiétant..