Pour présenter cet ouvrage devenu un classique en historiographie canadienne, situons globalement cette production à la fois savante et littéraire, parue pour la première fois en 1908. Cette année-là, le Canada avait à peine dépassé son quarantième anniversaire de naissance politique et s’apprêtait fébrilement à fêter le tricentenaire de fondation de la ville de Québec en grandes pompes. Aujourd’hui, presque cent ans après sa parution, on peut se réjouir que cet ouvrage puisse enfin gagner un lectorat francophone plus large. Quant à l’auteur, un professeur d’histoire de l’Université de Toronto, George M. Wrong, il a su élaborer en son temps, à partir de matériaux sûrs, un récit qui, indubitablement, participait à la construction narrative d’un pays à la recherche de ses fondements. Wrong se réfère dans cet ouvrage à un " manoir canadien ", comme si ce bâtiment allait devenir une pièce à conviction, une mesure de tracéabilité qui devait permettre au Canada de découvrir ses origines, ses racines, son ferment primal, non seulement présents dans les actes de fondation officiels mais aussi dans de simples traces qui expriment tout autant, sinon plus, sa complexité génétique et son enchevêtrement généalogique.?
Pour présenter cet ouvrage devenu un classique en historiographie canadienne, situons globalement cette production à la fois savante et littéraire, parue pour la première fois en 1908. Cette année-là, le Canada avait à peine dépassé son quarantième anniversaire de naissance politique et s’apprêtait fébrilement à fêter le tricentenaire de fondation de la ville de Québec en grandes pompes. Aujourd’hui, presque cent ans après sa parution, on peut se réjouir que cet ouvrage puisse enfin gagner un lectorat francophone plus large. Quant à l’auteur, un professeur d’histoire de l’Université de Toronto, George M. Wrong, il a su élaborer en son temps, à partir de matériaux sûrs, un récit qui, indubitablement, participait à la construction narrative d’un pays à la recherche de ses fondements. Wrong se réfère dans cet ouvrage à un " manoir canadien ", comme si ce bâtiment allait devenir une pièce à conviction, une mesure de tracéabilité qui devait permettre au Canada de découvrir ses origines, ses racines, son ferment primal, non seulement présents dans les actes de fondation officiels mais aussi dans de simples traces qui expriment tout autant, sinon plus, sa complexité génétique et son enchevêtrement généalogique.?