écrits politiques 1911-1942 : inédits
Pas de défaite pour l'esprit libre . « Ma voix va s'efforcer d'être celle des quarante ou cinquante millions de victimes dont la parole, en Europe centrale, est étouffée, étranglée. [...] Vous savez tous comment la tragédie a commencé. Ce fut quand surgit en Allemagne le national-socialisme, dont la devise fut dès le premier jour : étouffer. ». Voyageur infatigable, passionné de littératures et de cultures étrangères, Stefan Zweig était proche des grands intellectuels de son temps - ainsi Sigmund Freud, Emile Verhaeren et Romain Rolland, dont il partageait le pacifisme actif et les rêves humanistes. Face à la montée du nazisme et à l'éclatement de la Seconde Guerre mondiale, qui le contraignirent à l'exil et à l'errance, il n'eut de cesse de lutter contre l'effondrement de l'Europe.. Allant à l'encontre de l'image d'Épinal d'un écrivain à l'écart dans sa tour d'ivoire, muré dans un silence passif et indifférent, ces fragments disparus ou encore oubliés nous font découvrir un Stefan Zweig engagé, actif, infatigable combattant d'une cause perdue -lutter contre l'idéologie nazie en faisant appel aux valeurs de la culture allemande -, et nous invitent à voyager, à sauts et à gambades, dans l'actualité mouvante de toute une époque..