En 1347, à une époque où une pandémie (la grande peste) fauche une grande partie de la population, le chevalier Geoffroy de Charny hérite d’une relique qui lui redonne espoir. Sur cet objet figure l’image d’un homme nu de face et de dos, portant les marques d’un supplicié flagellé et crucifié. Parallèlement à Charny, Raymond N. Rogers, un thermo-chimiste américain qui fait partie de l’équipe du STURP (Shroud of Turin Research Project) a étudié le linceul de Turin en 1978. Celui-ci ne jure que par la science qui, selon lui, renferme la vérité sur toutes choses. Cette bande dessinée propose la rencontre de deux personnages, deux époques et deux régimes de vérité. À travers ce récit, les deux hommes verront leurs croyances et leur vision du monde transformées par cet objet qui a traversé les siècles et qui pose cette question : est-ce un linceul ayant enveloppé le corps d’un prêcheur nazaréen ou un faux du Moyen Âge ? Projet de recherche-création à la maîtrise de Christian Quesnel réalisé entre 2016 et 2018, Advocatus Diaboli (L’avocat du diable) est inspiré de la guerre civile syrienne qui soulève la question du fanatisme des religions et qui confronte le monde quant à la misère des réfugiés. À noter que cette édition s’enrichit du texte de maîtrise de Quesnel sur les anacoluthes graphiques, nous livrant quelques clés importantes de la démarche de ce grand artiste de la bande dessinée québécoise, de même que d’un dossier graphique portant sur la réalisation de l’œuvre..
