Depuis le début du XXe siècle, forte de ses expertises de terrain, l'anthropologie a oeuvré à promouvoir une meilleure communication entre des sociétés porteuses de compétences morales et éthiques différentes. Mais, bien qu'elle soit outillée d'un relativisme méthodologique qui impose autant une ouverture à l'autre qu'un recul critique face à nous, a-t-elle contribué à mieux comprendre les enjeux éthiques dans les mondes moraux contemporains? Si oui, de quelle façon? Dans quelles sphères des rapports sociaux? Tout en reconnaissant les inévitables recoupements entre les concepts de morale et d'éthique, le pari relevé ici est de dresser un portrait d'une anthropologie classique de la morale et d'une anthropologie de l'éthique. L'ouvrage répondra alors à d'autres questions. Quels sont leurs concepts et cadres méthodologiques respectifs? Quels sont les lieux où l'on pourra les observer et les analyser? La morale est-elle un simple sous-continent de la culture? Sans prétendre à un historique exhaustif et tout en insistant sur leurs développements récents, cet ouvrage tentera de rendre justice aux contributions de plusieurs des pionniers d'une anthropologie de la morale et de l'éthique. Alors que la première met l'accent sur la description et la comparaison des > locaux de normes et de valeurs morales, la seconde recentre ses analyses sur le positionnement critique d'un sujet éthique devant gérer sa position et son statut moral. Mais alors, faut-il réduire la morale aux codes moraux collectifs et l'éthique à la liberté d'un sujet réflexif? De quelle façon l'individu, dans diverses sociétés, réussit-il à concilier liberté et soumission aux codes moraux? Au bilan, en plus d'amorcer une réponse à ces diverses questions, l'ouvrage examinera les contributions de l'anthropologie à une redéfinition du relativisme moral et des conditions d'une promotion de la tolérance.
Depuis le début du XXe siècle, forte de ses expertises de terrain, l'anthropologie a oeuvré à promouvoir une meilleure communication entre des sociétés porteuses de compétences morales et éthiques différentes. Mais, bien qu'elle soit outillée d'un relativisme méthodologique qui impose autant une ouverture à l'autre qu'un recul critique face à nous, a-t-elle contribué à mieux comprendre les enjeux éthiques dans les mondes moraux contemporains? Si oui, de quelle façon? Dans quelles sphères des rapports sociaux? Tout en reconnaissant les inévitables recoupements entre les concepts de morale et d'éthique, le pari relevé ici est de dresser un portrait d'une anthropologie classique de la morale et d'une anthropologie de l'éthique. L'ouvrage répondra alors à d'autres questions. Quels sont leurs concepts et cadres méthodologiques respectifs? Quels sont les lieux où l'on pourra les observer et les analyser? La morale est-elle un simple sous-continent de la culture? Sans prétendre à un historique exhaustif et tout en insistant sur leurs développements récents, cet ouvrage tentera de rendre justice aux contributions de plusieurs des pionniers d'une anthropologie de la morale et de l'éthique. Alors que la première met l'accent sur la description et la comparaison des > locaux de normes et de valeurs morales, la seconde recentre ses analyses sur le positionnement critique d'un sujet éthique devant gérer sa position et son statut moral. Mais alors, faut-il réduire la morale aux codes moraux collectifs et l'éthique à la liberté d'un sujet réflexif? De quelle façon l'individu, dans diverses sociétés, réussit-il à concilier liberté et soumission aux codes moraux? Au bilan, en plus d'amorcer une réponse à ces diverses questions, l'ouvrage examinera les contributions de l'anthropologie à une redéfinition du relativisme moral et des conditions d'une promotion de la tolérance.