Des migrants de première génération, dont le corps porte les stigmates de l’exil, se réunissent à Montréal pour jouer de la musique. D’autres se cachent dans les rayons d’une bibliothèque, après la fermeture, afin de continuer à rêver et à vivre grâce aux livres. D’autres encore, déracinés et marginaux, marchent sans fin dans des centres commerciaux, dans le métro, devant des bâtiments ministériels en quête d’une rencontre dans des pays imaginaires ou des avenirs dystopiques. D’une terrasse de Turin aux couloirs d’un musée des mémoires, un homme suit inexorablement son désir jusqu’à cueillir le baiser rêvé.. Dans la plupart des narrations poétiques de ce livre, les personnages perdent des membres ou voient leur apparence physique se modifier. L’auteur, qui se met aussi en scène dans des poèmes autofictionnels, représente ainsi la fabrication de nos identités..