« Les objets comblent un vide en moi, je n’en possède jamais assez, toujours une nouveauté s’ajoute, presque chaque jour. Seulement, la maison n’est plus assez grande pour abriter cet amoncellement de merveilles, montagne de trésors où je me vautre. Les objets qui peuplent ma vie me parlent, ils sont pour moi un refuge, et les araignées sont ma seule compagnie. Elles ont une place d’honneur chez moi. Elles tissent leurs maisons de soie dans le ciel de mon bric-à-brac ; partout leurs toiles envahissent les plafonds, elles sont comme des voiles dans la porte d’entrée. Je suis la maman-araignée dans la toile amoureuse de ses enfants-objets. ». Établie à Ottawa depuis plus de quarante ans, Nancy Vickers a publié de nombreux romans et contes, dont les univers se trouvent à la frontière du fantastique, du gothique et de l’érotisme. Fascinée par les accumulateurs compulsifs, mieux connus sous le nom de hoarders, la romancière explore ici, dans un récit déjanté, ce syndrome de Diogène qui mène les personnes qui en sont atteintes au pire désordre, voire à la folie..