Partir, s’établir, habiter. Dans Contrées, habiter un lieu, c’est l’investir de sens : domestiquer les plantes, éclairer l’atelier, laisser le patio se couvrir de dessins d’enfants, donner ensemble aux objets des noms intimes, indissociables des souvenirs partagés. Mais s’enraciner, c’est aussi un mouvement. Dans Contrées, la ligne droite qu’on s’imagine parcourir quand on abandonne la maison de ses parents est peut-être un cercle. S’ancrer quelque part, c’est peut-être aussi creuser un tunnel : de la maison d’aujourd’hui à celle du futur, où la vie foisonnera, aussi éclatante que dans les souvenirs d’enfance; de la maison d’aujourd’hui à celle du passé – à son fantôme, ambigu et magnifique..